vendredi 22 juillet 2011

Le potentiel érotique de ma femme de David Foenkinos

Ayant découvert cet auteur avec sa délicieuse délicatesse, j'ai souhaité poursuivre mon aventure avec le potentiel érotique de ma femme. Quand bien même ce livre ne peut rivaliser avec la délicatesse, j'ai toutefois passé un très agréable moment en lisant ce livre. J'ai certainement été convaincue par le style de l'auteur car je viens de me commander deux autres livres de Davis Foenkinos : Bernard et Nos séparations.


Détails du livre
  • Broché: 178 pages
  • Éditeur : Gallimard (septembre 2005)
  • Collection : Folio
  • ISBN-13: 978-2070309771
Quatrième de couverture

" On dit souvent qu'il existe des hommes à femmes, on peut considérer qu'Hector est un homme à objets. Bien loin de comparer la femme à l'objet, nous notons toutefois d'évidentes similitudes, et les angoisses de notre héros pourront se refléter dans les angoisses des infidèles, et de tous les hommes transpercés par la rareté féminine." Après avoir collectionné, entre autres, les piques apéritif, les badges de campagne électorale, les peintures de bateaux à quai, les pieds de lapin, les cloches en savon, les bruits à cinq heures du matin, les dictons croates, les boules de rampe d'escalier, les premières pages de roman, les étiquettes de melon, les œufs d'oiseaux, les moments avec toi, les cordes de pendu, Hector est tombé amoureux et s'est marié. Alors, il s'est mis à collectionner sa femme.

Un extrait

Hector avait une tête de héros. On le sentait prêt à passer  à  l’acte, à  braver  tous  les  dangers  de  notre grosse  humanité, à  embraser  les  foules  féminines, à organiser des vacances en famille, à discuter dans les ascenseurs avec des voisins, et, en cas de grande forme, à  comprendre  un  film  de  David  Lynch.  Il serait  une  sorte  de  héros  de  notre  temps, avec  des mollets ronds. Mais voilà qu’il venait de décider de se suicider. On avait vu mieux comme héros, merci. Un certain goût pour le spectacle lui avait fait opter pour  le  métro. Tout  le  monde  saurait  sa  mort, ce serait comme l’avant-première médiatique d’un film qui  ne  marchera  pas.  Hector  chancelait  gentiment tout en écoutant, par politesse, les recommandations sonores en vue de ne pas acheter son billet à la sauvette ; au cas où il se raterait, ce serait utile de s’en souvenir. On ne connaissait rien de lui, alors on l’espérait un peu ce ratage, au moins pour savoir s’il faut se fier à la tête des gens. C’est fou, cette tête de héros. Il commençait à voir flou, des pilules ayant pour but une action soporifique avaient été ingurgitées avant l’échéance. On mourait mieux endormi. Finalement, ce fut une chance puisque Hector nous fit un malaise. Dans  son  œil, on  ne  voyait  rien.  Il  fut  découvert gisant dans les couloirs du métro, plus près de Châtelet-Les Halles que de la mort.

Mon avis

Comme pour La Délicatesse j'ai beaucoup aimé le style qui est très original, quoique moins haut en couleurs. Le livre s'est lu rapidement même si j'ai remarqué quelques longueurs, surtout vers le commencement alors que le lecteur ne sait pas encore où il va et vers la partie centrale.

L'histoire est très originale, voire un peu loufoque. Les thèmes abordés sont nombreux, même si souvent ils ne sont qu'abordés. À travers Hector, ses parents et son frère, on aborde la vie de famille et le désir d'enfants, à travers Hector et Marcel, on aborde la collectionnite qui peut être dévastatrice. Enfin avec Brigitte, on découvre la manière efficace de bien laver les vitres :)

Les personnages sont originaux, sympathiques, mais quelquefois un peu trop caricaturaux. Hector est le héros de l'histoire dont on suit l'évolution au fil des pages. Brigitte semble merveilleuse, même si parfois elle a des idées un peu bizarres. Les parents d'Hector peuvent être résumés par ces deux mots : soupe et moustache !!! Marcel et sa pongiste sont les deux seuls personnages avec lesquels j'ai eu un peu de mal.

Au final un histoire intéressante, plaisante à lire (si possible) AVANT la délicatesse, qui est d'une meilleure facture.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire