vendredi 19 août 2011

A comme Association, tome 2 : Les Limites obscures de la magie de Pierre Bottero

Voici donc ma chronique sur le deuxième tome de la série « A comme Association ». Ce deuxième tome a été écrit par Pierre Bottero et j'ai pris un immense plaisir à suivre les aventures de Ombe tout en découvrant un nouveau texte de l'auteur. Ce livre comme le quatrième de la série n'a presque pas été retouché, l'auteur étant mort avant de pouvoir le faire.
Ombe, tout comme Jasper, héros du premier tome écrit par Erik L'Homme est agent stagiaire à l'Association. Elle œuvre au sein de celle-ci pour gérer les anoramux qui peuplent le monde entier (vampire, troll, gobelins etc.).


Détails du livre
  • Broché: 186 pages
  • Editeur : GALLIMARD (14 octobre 2010)
  • Collection : HORS SER LITTER
  • ISBN-13: 978-2070634668
Quatrième de couverture

Elle s’appelle Ombe, est lycéenne à Paris et adore la moto. Elle a aussi l’incroyable pouvoir d’être incassable ou presque. C’est pourquoi l’Association l’a recrutée comme agent stagiaire.
Une stagiaire de choc, qui fait des débuts remarqués en explosant une bande de gobelins devant tous ses camarades de classe. Le problème ? La discrétion est une obligation absolue au sein de L’Association, comme le lui rappelle Walter, son directeur. Et à force de foncer tête baissée, Ombe l’incassable risque fort de comprendre ce que « ou presque » veut dire.
Un extrait

Lorsque je lâche ma pioche, je suis en nage mais l'Élémentaire a cessé de gigoter.
Bon, j'en vois parmi vous qui secouent la tête (je n'aime pas l'expression branler du chef, je vous ai dit que j'avais un problème avec l'autorité), l'air d'insinuer que j'ai une drôle de façon de gérer les Anormaux et qu'à ce rythme-là il ne restera bientôt plus personne à gérer...
Que les choses soient claires :
Un, les Élémentaires ne sont pas à proprement parler des Anormaux puisque, créés par la magie à partir d'un élément, ils n'ont pas d'existence propre.
Deux, je fais ce que je veux.
Et pour l'instant, ce que je veux, c'est achever ma mission et me tirer de là. Accessoirement, je veux aussi mettre la main sur Jasper et lui demander des comptes. À coups de boule si nécessaire. « Il faut l'arroser d'eau. » Abruti, va !
Bon. Chaque chose en son temps. Je m'occuperai de Jasper plus tard.
J'essuie la sueur qui a coulé sur mon visage, je fais jouer les articulations de mon cou, celles de mes épaules, puis j'entre dans le lycée à la recherche des gobelins.
Les hurlements qui proviennent du troisième étage me guident avec l'efficacité d'un GPS. Ils sont là, occupés à terroriser une dizaine de lycéens coincés au fond de la salle polyvalente.
Et vas-y que je grogne, vas-y que je gesticule, que je montre les dents, que je renverse les tables... des gosses mal élevés dont la pantomime est toutefois assez efficace pour qu'en face d'eux il n'y ait que claquements de dents, pleurs et cris d'angoisse.
J'attrape le gob le plus proche par le collet et je le soulève pour le regarder dans les yeux. Beurk, qu'il est laid !
- Ça suffiaïe !
« Ça suffiaïe », mélange explicite de « ça suffit » et de « aïe ». « Ça suffit » parce que j'en ai ras le pompon, « aïe » parce que ce maudit cancrelat m'a mordue.
Un réflexe, par définition, ne se contrôle pas. Je balance le mordeur le plus loin possible. Manque de bol pour lui, la fenêtre est ouverte, ce qui permet de vérifier l'ancien adage selon lequel la différence entre un oiseau et un gobelin ne réside pas dans leur façon de chanter. Il s'écrase douze mètres plus bas et trouve logique de mourir sur le coup.
Et un gobelin de moins, un.

Mon avis

Le soleil, la plage, un nouveau Bottero... le rêve quoi ! Bien que le rêve n'ait pas duré trop longtemps car le livre a été vite dévoré !

Le style de cet auteur est vraiment génial. Mon sourire s'est fait de plus en plus large à mesure de ma progression : j'avais vraiment l'impression de retrouver un vieil ami que ce soit avec le vocabulaire ou les tournures de phrases. Ces 180 pages furent un petit délice. On retrouve quelques chassés-croisés avec le premier tome écrit par Erik L'Homme, ce qui est assez novateur en littérature et cela m'a beaucoup plu. Comme avec Jasper (voir le premier tome), le livre est construit de façon à ménager le suspense. On apprend à connaître Ombe au fil des pages. Elle ne nous dit que ce qu'il faut là quand il nous faut.

D'autant qu'Ombe notre nouvelle héroïne ne s'en laisse pas conter. C'est une bombe à elle toute seule ! Elle a des problèmes avec l'autorité, elle est toujours en mouvement et si possible en mouvement rapide, elle a une superbe bécane et elle est presque incassable, en insistant sur le presque, sans oublier qu'elle est plus que jolie ! Avec Ombe, cela aurait été difficile de ne pas avoir beaucoup d'action. Que ce soit avec les Élémentaires de terre, les gobelins, les copains ou les trolls, mademoiselle a vraiment du mal à lâcher prise. Elle a quelques petits problèmes avec la magie... Il faut donc, souvent, qu'elle trouve d'autres moyens de s'en sortir ... à la pioche, s'il le faut !
J'ai hâte de retrouver et Jasper et Ombe dans leurs nouvelles aventures ! Les livres sont déjà dans mon sac de plage !

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