jeudi 19 janvier 2012

La Belgariade, tome 3 : Le Gambit du magicien de David Eddings

J'avais commencé une énième relecture de cette saga l'année dernière et la faute aux trop nombreux livres à lire ou à relire, je m'étais arrêtée après le deuxième tome de la série et c'est maintenant que j'ai repris ma lecture que je me rends compte à quel point tous les personnages de cette pentalogie m'ont manqué. Je compte bien maintenant poursuivre jusqu’au dénouement de la Belgariade !


Détails du livre
  • Titre VO : The Belgariad, book 3: Magician's Gambit
  • Traduction : dominique Haas
  • Poche: 357 pages
  • Editeur : Pocket (15 septembre 2000)
  • Collection : Pocket
  • ISBN-13: 978-2266107495
Quatrième de couverture

Puis le soleil sombra dans les bancs de nuages, le long de l'horizon déchiqueté, et baigna d'une lueur malsaine la sinistre forteresse. Ce fut comme si les murs saignaient, comme si tout le sang versé sur les autels de Torak depuis le commencement des âges éclaboussait d'un coup la cité de la peur. Tous les océans du monde n'auraient pas suffi à la laver. Un cri d'agonie emplit l'espace. Garion épouvanté leva la tête. "C'est la saison de la blessure, dit Belgarath. La saison où jadis l'Orbe a brûlé Torak. Le moment propice aux sacrifices humains."
L'orbe... L'orbe était là, aux mains du voleur. Garion regarda ses compagnon. Il fallait récupérer la pierre où palpitait la vie. Le sort des royaumes du Ponant en dépendait. Mais le lendemain matin, verraient-ils le soleil se lever?

Un extrait

Son pouvoir était associé à une sensation précise, il s’en souvenait maintenant : une lourdeur derrière la tête, une sorte de pression sur le front. Il ferma les yeux et il lui sembla que ça allait un peu mieux. Ça venait. Pas fort, mais ça venait ; c’était comme si une vague montait en lui. Il se rappela quelque chose et glissa une main sous sa tunique pour poser la marque de sa paume sur son amulette. Amplifiée par ce contact, son énergie mentale devint un puissant rugissement qui allait crescendo. Il se releva sans ouvrir les yeux, puis les ouvrit et braqua un regard implacable sur la roche récalcitrante.
- Tu vas bouger ! marmonna-t-il.
Sans lâcher son amulette, il tendit la main gauche, la paume vers le haut.
- Maintenant ! déclara-t-il d’un ton farouche, en levant lentement la main.
La force qui était en lui se mit à monter en puissance, et le rugissement qui lui emplissait la tête devint assourdissant.
Tout doucement, le bord de la roche sortit de l’herbe. Des vers, des larves qui vivaient tranquillement terrés dans le noir prirent la fuite, paniqués par la lumière du soleil. La roche s’éleva de toute sa masse, obéissant à la main inexorablement levée de Garion. Elle hésita une seconde à l’angle de sa partie aplatie et bascula lentement sur le côté.
Il s’était senti vidé après avoir tenté de soulever la roche avec ses muscles, mais ce n’était rien par rapport à la lassitude mortelle qui l’emplit jusqu’au tréfonds des moelles au moment où il relâcha sa volonté. Il replia ses bras sur l’herbe et posa sa tête dessus.
Au bout d’un instant, ce fait commença à lui paraître étrange. Il était toujours debout, et pourtant, ses bras étaient confortablement croisés devant lui, sur l’herbe. Il releva précipitamment la tête et regarda autour de lui avec confusion. Il avait bel et bien déplacé la roche. Cela au moins était évident : la pierre était maintenant posée sur son sommet arrondi, le dessous humide tourné vers le haut. Seulement il s’était passé autre chose. Il ne l’avait pas touchée, mais elle reposait malgré tout sur lui de tout son poids lorsqu’elle s’était élevée au-dessus du sol, et la force qu’il avait dirigée vers elle ne s’y était pas engagée en entier.
Garion se rendit compte avec désespoir qu’il était enfoui jusqu’aux aisselles dans la terre de la prairie.
- Comment je vais me tirer de là, moi ? s’interrogea-il t-il, atterré.

Mon avis

J'ai eu grand plaisir à retrouver la plume de ces deux auteurs. Le style de David Eddings et de sa femme est toujours aussi fluide et plein d'humour, les dialogues sont toujours aussi savoureux. Les pages semblent défiler plus vite que l'on ne les lit. D'ailleurs j'ai eu beaucoup de mal à me retenir et je suis, en fait, déjà arrivée au cinquième tome au moment où je vous écris, repoussant encore et encore le temps d'écrire cette chronique (ainsi que celle du tome 4 !). J'ai beaucoup aimé le passage que je vous ai mis en extrait, mais certaines réparties de Silk m'ont fait me bidonner toute seule, surtout celle où il s'agit de vol et de rebond !

L'histoire est à mon goût toujours aussi prenante, d'autant que nos héros arrivent en territoire ennemi. Ce tome marque bien le milieu du cycle et annonce le changement de cap de l'aventure. L'action est bien entendu au rendez-vous : on s'accoquine de certaines bestioles pas très charmantes, avec des méchants vraiment pas charmants ou encore avec des monarques vraiment pas drôles.

Les personnages sont toujours autant soignés, le lecteur apprend à mieux les connaître et s'y attache, si ce n'est pas déjà fait. Ils ont tous un petit moment de gloire qui permet au lecteur de les apprécier tous. On en découvre d'ailleurs encore de nouveaux. Mes préférés sont toujours Ce´Nedra et Polgara qui ont toujours été un modèle pour moi (pauvre de mon Homme), sans oublier notre très savoureux Silk qui a la part belle avec sa part de dialogue. Garion devient moins pénible maintenant qu'il a plus ou moins accepté d'être ce qu'il est ... Cependant il est loin de se douter de ce qui l'attend...

Bref, un troisième tome toujours aussi bien avec de l'action, des dialogues exquis et des personnages soignés qui se développent au fil des pages. D'ailleurs, je vous laisse, il faut que j'y retourne ^^

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire